Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Un article lu il y a plus d’un mois m’a interrogé. Je ne remets pas en cause ce qui y est écrit , l’article en question est d’ailleurs bien fournit et très précis. Cet article fut pour moi une base de réflexion, en me demandant pourquoi finalement les industriels choisiraient t’ils plutôt une des deux solutions entre GS1 et la Blockchain ? Ne pourraient ils pas tirer parti des deux solutions ?
Voilà ce qu’on peut lire sur wikipédia à ce sujet: GS1 (abréviation de Global Standards 11) est un organisme mondial actif dans le domaine de la normalisation des méthodes de codage utilisées dans la chaîne logistique. C’est le code GS1 qui va faire le lien entre le produit et le prix en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Ceci est valable pour la France, dans d’autres pays comme aux Etats Unis le code est fonctionnel et sert par exemple à bloquer une caisse. Avec l’arrivée de GS1 URI la fonctionnalité n’est pas la même. Nous avons accès désormais à bien plus de renseignements, outre un passage bloquant en caisse le client peut avoir accès aux données du fabricants, aux labels qualités, au lieu de production également…lire l’article suivant: ici. GS1 digital link.
De ce fait de nombreuses applications sont désormais possibles. GS1 permet de transporter les informations de type Numéros de lot, race d’un animal, date d’abattage, label qualité etc….
Dans la littérature anglo-saxonne, la traçabilité est souvent déclinée en deux fonctions complémentaires : le tracking et le tracing. GS1 serait plutôt un outil de « tracing »,
→ je sais ce qu’est réellement le produit, d’où il provient etc, (toutefois je ne connais pas ses différentes étapes logistiques).
La Blockchain serait particulièrement adaptée pour les entreprises dont les chaînes d’approvisionnement sont complexes. Se passer de la blockchain pour ces entreprises serait chronophage et particulièrement coûteux.
« Dans le cas d’utilisation de Walmart Mango, il a fallu près de 7 jours pour exécuter un rappel simulé basé sur une approche 1-up / 1-down et 2,2 secondes utilisant leur configuration spécifique Blockchain. La technologie de la Blockchain est utile dans les chaînes d’approvisionnement complexes, multi-pays et multi-parties, qui ont déjà mis en place de bonnes normes de gouvernance des données et de données de l’industrie (GS1). Une chaîne de blocs basée sur des normes permet d’établir des liaisons entre les parties et de partager les données de base, transactionnelles et les données d’événement. Nous appelons transparence le flux et la visibilité de ces données. » John G. Keogh
Comprenons bien ici qu’il faut un bon niveau informationnel, obtenue à l’aide d’équipements parfois coûteux: sondes par exemple, pour utiliser toute la potentialité de la Blockchain. En réalité la blockchain sans IoT, sans smarts contracts ne permet pas d’authentifier la possession d’un produit, son flux, et rends caduque son utilisation à un certain niveau. Ce qui me pose une autre question le coût de l’installation de la blockchain en entreprise. Je pense, mais aucune étude ne le dit actuellement, que ce coût est d’avantage lié à la technologie de récupération de l’information (IoT), plus qu’à l’installation de la blockchain en elle-même. Reste quand même la question de qui paye quoi dans une blockchain, coût d’appartenance à un réseau ? Entrée dans un référencement ?
(J’ai copié ici le diagramme de l’auteur dont l’article m’a interpellé John G.Keogh.)
Le diagramme suivant explique le succès du modèle Walmart dans le contexte des applications théoriques et pratiques de la transparence et de la confiance en utilisant la technologie Blockchain. Dans ce modèle, sous la ligne RMT (regulation mediated transparency) nous avons la transparence selon la médiation réglementaire. Vous noterez que cela est basé sur la méfiance – de même que les contrats forts que les acheteurs mettent en place avec les fournisseurs pour réduire les risques de l’agence. L’alternative est ce que Walmart a réalisé avec l’instauration de la confiance volontaire en mettant l’accent sur la transparence stratégique et la confiance basée sur l’identification, grâce à la technologie – ce que l’auteur appelle TMT ou Technology Mediated Transparency. Fait important, la transparence et la confiance ont une relation bidirectionnelle et devraient être améliorées ensemble. Bien que cette relation fasse l’objet d’un débat universitaire, la meilleure façon de voir la confiance est à la fois un antécédent et un résultat de la transparence. (John G. Keogh)
En somme la blockchain serait le « haut niveau » de la transparence. Tout cela serait le résultat du couplage entre ledger distribué (confiance entre les acteurs) et système blockchain d’authentification des données transactionnelles (smart contrat, clés de registre). On peut distinguer 3 sortes de données: les données de base (informations portées par le produit), données événementielles (données liées à une date) et données transactionnelles (transaction, quantité, date de transaction).
Si les données transactionnelles ainsi que les données événementielles sont bien transportées, la blockchain serait limitée en données de base, l’inverse pour GS1. En somme la Blockchain serait un outil idéal de tracking.
Mon idée serait de pouvoir converger vers une unification des systèmes, de manière à avoir un outil de « track and trace » optimal. La blockchain transporterait l’URI du produit. Ainsi on bénéficierait de toutes les informations en même temps.
Toutefois le défi à relever est de taille, car il ne s’agit pas uniquement de différence fonctionnelle entre GS1 et la blockchain, mais aussi d’une différence structurelle de taille : GS1 est un système centralisé, et la blockchain un système décentralisée.
Je vous laisse lire ici une publication de GS1 sur un partenariat possible avec IBM, sur cette technologie.
]]>