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Le web a été créé le 12 mars 1989 au sein du Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Ce jour-là, le physicien britannique Tim Berners-Lee propose à sa hiérarchie un « système de gestion décentralisée de l’information ». L’objectif : trouver des informations sur les travaux d’un chercheur, une technologie, un projet précis, alors que toutes sont liées sans être stockées au même endroit. Il est essentiel pour la communauté scientifique de pouvoir s’échanger des documents et des résultats de recherche. Ainsi, les chercheurs produisent et améliorent des outils favorisant la collaboration. A titre d’exemple « Research Gate » est une plateforme collaborative qui permet de présenter ses travaux de recherche, le chercheur, son activité ou encore la discipline enseignée. La communauté scientifique va plus loin puisqu’il est désormais possible de présenter les données à l’origine de la publication, sous le format DOI.
Le format DOI 2: Exemple de reférence avec DOI
« Digital object identifier (DOI, littéralement « identifiant numérique d’objet1 ») est un mécanisme d’identification de ressources numériques, comme les revues, les articles scientifiques, rapports, vidéos, etc. Un DOI unique est attribué à chaque ressource et ne sera pas réutilisé. Les métadonnées peuvent évoluer au cours du temps, mais l’identifiant reste invariant. C’est une alternative aux URI[1]. En conséquence, les DOI lient les métadonnées de la revue, du livre, celles du document (article, chapitre…) et l’emplacement web de la ressource. Ils permettent de faciliter le fonctionnement des bases de données ainsi que les logiciels de gestion bibliographique, mais également de suivre une ressource dans le monde numérique. Le corollaire de ce système est la génération d’un code permanent même en cas de déplacement de la ressource. Il est important de garantir la pérennité de la ressource pour intégrer ces bases et donc d’éviter les doublons, et les suppressions de documents.
L’utilisation de la Blockchain pour traiter les données.
3: Research Data Alliance: un réseau international
La crise que nous traversons a fait naître une nécessité d’échanges rapides de données certifiées concernant le COVID 19. La course au vaccin est engagée. La communauté Research Data Alliance (RDA) rassemble plus de chercheurs de tous horizons. Médecins, scientifiques de la recherche médicale, data scientits, informaticiens, économistes, réfléchissent ensemble au traitement de la data liée à la maladie et pas uniquement sur le virus lui-même. Dans une volonté d’obtenir plus de sécurité, d’anonymisation et de confidentialité, les membres de cette communauté se tournent aujourd’hui vers les protocoles Blockchain pour assurer les échanges de données.
« La Research Data Alliance (RDA) est une initiative communautaire lancée en 2013 par la Commission européenne, la National Science Foundation et le National Institute of Standards and Technology du gouvernement américain, ainsi que le ministère de l’innovation du gouvernement australien, dans le but de mettre en place l’infrastructure sociale et technique permettant le partage et la réutilisation ouverts des données. »
https://www.rd-alliance.org/about-rda
La RDA a une approche participative et inclusive regroupant toutes les étapes du cycle de vie des données en engageant les producteurs, les utilisateurs et les gestionnaires de données. Ainsi elle s’occupe de l’échange, du traitement et du stockage des données. Des experts internationaux de la data se rencontrent sur la plateforme du RDA pour échanger des points de vue et se mettre d’accord sur divers sujets : plans de gestion, certification du dépôt de données, interopérabilité disciplinaire etc.
Au même titre que de nombreux chercheurs je fais partie d’un groupe de travail RDA sur l’application de la blockchain aux données du covid. Dans la suite de ce que fût le web il y a 30 ans, la blockchain apporte un traitement particulier à la donnée, lui permettant d’être tracée, authentifiée, anonymisée (ou pseudo-anonymisée), partagée de façon sûre et confidentielle. L’apport de preuve lié à la production de la donnée confère à la blockchain un atout supplémentaire et indispensable.
La blockchain contribue donc à la lutte contre le covid, au même titre que l’Intelligence Artificielle ou d’autres technologies de traitement des données.
D’autres applications de la blockchain en rapport avec la lutte contre le Covid :