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« Pourquoi les organisations industrielles ne sauveront pas la planète » d’Etienne Maclouf est un essai qui se situe à l’intersection de la théorie des organisations et de l’écologie. L’auteur y soutient que nos organisations industrielles, de par leur complexité et leur pervasivité, renforcent les problèmes environnementaux qu’elles tentent de résoudre, accélérant ainsi l’effondrement de la biodiversité. Maclouf explore comment, malgré une conscience écologique croissante, les tentatives de transformer les modes de production actuels ou de créer des modèles alternatifs ne parviennent pas à changer significativement notre trajectoire environnementale.
Que faudrait il alors que fassent les organisations industrielles pour changer la trajectoire ?
Comme le suggère Etienne Maclouf, les organisations industrielles devraient envisager d’intégrer de nouvelles stratégies plus dirigées vers les modèles éco-conceptuels qui seraient les suivants, bien qu’ils ne soient pas précisés par l’auteur du livre, j’en aborde ici quelques uns :
Ces mesures exigent des entreprises de repenser fondamentalement leur approche de l’économie, ainsi qu’une nouvelle capacité de gestion des ressources. Cette approche contredit les modèles classiques des stratégies d’entreprise, davantage préoccupées par la nature contractuelle des relations économiques entre les acteurs que par les conséquences de leurs arrangements.
Je considère que les théories relatives aux stratégies des entreprises évaluent les performances principalement sous un angle contractuel, permettant ou non un accès à des ressources considérées comme infinies. Or, depuis la publication de l’ouvrage de Meadows et son intégration progressive dans le discours politique, il est reconnu que les ressources ne sont pas infinies, nécessitant ainsi leur partage et leur gestion. Les entreprises doivent donc adopter de nouvelles stratégies, tout en ne négligeant pas totalement les anciennes qui restent des « standards ». Parmi ces stratégies, trois sont particulièrement pertinentes : la théorie de l’alignement stratégique (Venkatraman), la théorie des capacités dynamiques (Teece) et la théorie de l’antifragilité (Taleb).